Le mouvement des statues

Publié le par @rbre

Une ombre désenfouie par l'ongle de midi
A léché le chant clair du prince des maudits.
Le ciel s'est proposé de piller le silence,
Et mon coeur transpercé par le feu de six lances
A hurlé le prénom du Dieu des premiers jours.
L'infini est trop court
Pour remplir de son sang le puits que les secondes
Creusent pour engloutir les peines qui se fondent
Dans l'oeil creux de l'Amour.
Le soleil plonge dans les os de mon navire.
Je sombre, je me noie, je vacille et chavire
Vers des abîmes où il n'y a pas de fond.
S'est écroulé le pont
Qui joignait ma douleur aux rives de l'automne,
Mais l'écho du passé ceint mon oeil de gorgone...
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