Les montagnes fragiles

Publié le par @rbre

les anges ont mangé

La terre d'ombre des semeurs de soleil.

Tes baisers ont un goût de lumière,

Et j'attends que vienne la nuit des âges

Pour que le muscle de ma parole

Soit iradié par la graine de ton verbe.

 

Je laisse les chemins amener les damnés

Là où se trouvent les portes sauvages des joies dociles,

Et posé sur la borne froide d'un jour inachevable,

je patiente jusqu'à ce que passe ton parfum d'anémone.

 

Une chanson sans note et sans air

Se propage dans les artères des diables assoupis

Sur les couches cendreuses d'un monde

Où seule subsite l'empreinte de ta voix

Dans le sillage troncaturé d'une racine muette.

 

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