Les montagnes fragiles
les anges ont mangé
La terre d'ombre des semeurs de soleil.
Tes baisers ont un goût de lumière,
Et j'attends que vienne la nuit des âges
Pour que le muscle de ma parole
Soit iradié par la graine de ton verbe.
Je laisse les chemins amener les damnés
Là où se trouvent les portes sauvages des joies dociles,
Et posé sur la borne froide d'un jour inachevable,
je patiente jusqu'à ce que passe ton parfum d'anémone.
Une chanson sans note et sans air
Se propage dans les artères des diables assoupis
Sur les couches cendreuses d'un monde
Où seule subsite l'empreinte de ta voix
Dans le sillage troncaturé d'une racine muette.