Soledad
Solitude, ton chant s'étend dans mes douleurs
Où le cri singulier se mélange au silence.
Les fatales saisons de nos vierges souffrances
Eclaboussent d'amour notre âme qui se meurt.
Derrière le rideau de nos intimes peurs
Ammoncelées depuis les craintes de l'enfance,
Des songes constellés d'ultime somnolence
Dévastent les espoirs endormis de nos coeurs.
A tisser les moments aux naufrages complexes,
Dressée dans son coma, l'extase se dilue
Et la vie, au précieux goût de chair et de sexe,
Longe des souvenirs qui ne nourrissent plus.
Oublions les regrets et suçons l'os du temps.
Si nous devons mourir, jouissons de l'instant...